Portrait par @elodierare
Vous la connaissez la femme flippée, incertaine et qui repousse la sortie de son site car il y a toujours un truc qui ne va pas? Bah voilà, j’en suis un exemple… Sophie, enchantée!
Dans ce premier article (il faut bien commencer par quelque chose, #flipettejevousdis), je vais vous parler de peur(s), d’entreprenariat, et de lâcher-prise et d’agir… car oui c’est la finalité 🙂 (même si ce n’est pas facile).
La petite histOire
J’y vais ou j’y vais pas!
Voilà un peu plus d’an que j’ai ouvert ma micro-entreprise (ou auto-entreprise). Si vous avez déjà été voir ma page « A propos » , ou si vous me connaissez , vous savez que l’idée de se lancer n’a pas toujours été facile ces dernières années. J’oscillais entre : « je me lance » et « je postule à des offres d’emploi ». J’ai essayé de combiner les deux, sans grand succès! Mais je me suis raccrochée à l’idée que, lorsque j’étais plus jeune, durant mes études, j’étais persuadée qu’un jour, j’aurais ma marque (même si je ne savais pas encore sous quelle forme!)
Avec une amie, on s’était dit à 30 ans : « si on a pas un travail où l’on s’éclate, et que chacune n’a pas avancé sur ses projets pro, on monte quelque chose ensemble ! » Finalement avec cette deadline en tête, à la fin de mes 30 ans j’avais officiellement créée ma micro-entreprise, mais hOpsie n’existait pas encore.
La peur de se lancer
Le bureau des peurs
La peur ça paralyse. J’en connais un rayon.
Fin 2014, je dépose mon nom de marque, après bien des hésitations sur ce choix, je me dis que c’est le bon moment pour me lancer. En effet, j’ai obtenu des droits de chômage suite à mes nombreux CDD. Je vais avoir du temps pour me plonger pleinement dans mon projet : des bijoux et décorations brodé.e.s. Je décide donc de me former en broderie, j’ai déjà de bonnes notions de couture. Puis de fil en aiguille, j’en arrive à travailler dans des ateliers, avec toujours cette idée de faire mes créations, mais voilà… le temps file, et la peur s’installe et grandit.
Oui vous avez bien lu : 2014. Nous sommes en mai 2019. Put*** de Peur.
A ce niveau là, je ne sais plus si on peut seulement évoquer la peur! Mais c’est cette émotion qui m’a dominée malheureusement. Chez moi, elle a pris plusieurs visages :
- Peur d’échouer
- Peur de réussir
- Peur de ne pas y arriver
- Peur de ce que les gens vont penser
> Du coup, comment on avance?
Certains diront qu’il faut embrasser ses propres peurs, les vaincre, les faire disparaitre, les dépasser… En tout cas la chose à éviter c’est de rester indifférent.e, de ne pas les regarder, et de les laisser tranquillement se nourrir et grandir dans un coin de votre être.
La Peur, c’est souvent révélateur de blocages.
La Peur, ce sont des scénarios éventuels (plus ou moins catastrophes) de ce qui pourraient potentiellement se passer et qui peuvent être liés à des émotions et du vécu. La façon dont on les traite, dont on y fait face, révèle notre état d’esprit et nous renseigne sur notre caractère. Cela mérite que l’on se penche dessus!
Si ça vous parle, visualisez-vous tel un bureau de poste (ou administratif), face à une file de clients agacés, énervés, qui ruminent… (ça ce sont vos peurs). Vous avez différentes options :
- celle de jeter l’éponge et partir en fermant le bureau! Mais sachez que le lendemain ce ne sera pas mieux, ça aura peut-être même empiré! Vos clients (peurs) reviendront de façon inattendue, et parfois violente.
- celle de perdre vos moyens (vouloir tout faire en même temps par exemple). A votre tour, vous serez agacé.e, dispersé.e. C’est épuisant, et contre-productif. Vos clients(ou peurs) n’auront pas été traité(e)s correctement et vous allez y perdre votre santé.
- et vous avez l’option : écouter > décortiquer > analyser le véritable besoin > trouver la/les solution/s . Prendre le temps qu’il faut.
Vis ma vie d'entrepreneuse
S’écouter et S’entourer
Se lancer en micro-entreprise, pour moi, ça a été l’idée de ne plus me satisfaire de la vie « confortable », de ne pas me laisser gentiment disparaitre dans cette zone de confort, rassurante, cette image d’une stabilité. Car, il y a tellement de choses en dehors de cette zone qui peuvent faire grandir!
J’ai donc décidé de redonner du sens à ma vie et mon travail. Je me suis surtout reconnectée à ma petite voix intérieure. Celle qui était noyée dans le vacarme globale de mes peurs. Celles qui hurlent, qui s’insurgent, qui dispersent… et bien, je les ai décortiqués (vous savez l’histoire du bureau de poste un peu plus haut 🙂 ).
Pendant ce travail de compréhension de mes peurs, j’ai aussi décidé d’arrêter de me mentir à moi-même, ainsi qu’à mon entourage en leur disant que je travaillais sur mon projet alors que clairement je passais mon temps à regarder des séries et faire des gâteaux!
J’ai donc mis progressivement plusieurs choses en place pour arriver à me lancer :
- Prendre mon projet au sérieux . Arrêter de le fantasmer. Arrêter de le traiter comme une option alors que je voulais le faire. J’ai commencé à assister à des réunions sur l’entreprenariat. Au début, c’était par le biais de Pôle emploi, puis d’autres lieux comme Les canaux . Cela m’a permis de travailler dessus de me renseigner, d’avoir les clés en main, d’étudier les différents statuts juridiques avec leurs avantages et inconvénients.
- M’entourer de modèles inspirants. Une phrase dit que l’on est la moyenne des 5 personnes que l’on côtoie le plus. Je trouve cela assez juste, alors autant essayer de se confronter à de nouvelles énergies et d’autres points de vue . Le but pour moi a été de trouver des modèles d’entreprenariat qui ont réussi. Echanger, rencontrer et partager, sortir de ma zone de confort pour voir qu’il est possible de faire autrement.
- Etablir un plan de bataille 😀 ! Lorsque que l’on est seul.e dans son projet, on s’organise comme on le souhaite, malheureusement on peut vite s’arranger pour repousser et procrastriner. Le plus efficace pour moi a été de me faire « coachée » par une amie qui elle aussi créait un projet. On s’est entraidées, boostées, pour se faire avancer mutuellement. On a donc établi des rendez-vous hebdomadaires, en listant nos objectifs et notre planning. Sinon deuxième option, ayez des amis qui partent en tour d’Amérique (ou du monde) pendant 8 mois et vous leur dites qu’à leur retour ce sera fait 😉 .
Les expressions de lâcher-prise
Y.O.L.O
« You Only Live Once. » est une expression de jeune probablement dépassée en 2019 ! En français, cela se traduit facilement par « On ne vit qu’une fois » (ou comment arrêter de penser à ses peurs et tout le temps repousser au lendemain). Vivre dans l’instant et surtout de profiter! Chacun.e interprètera cela comme bon lui semble, dans mon cas, ça donne ça :
- N’attends pas le moment parfait (il n’y en a pas!)
- N’attends pas que ce soit parfait (ça ne le sera jamais!)
- > Fais-le maintenant 🙂
Alors voilà! Ce site, mon site, je le lance aujourd’hui! Il n’est pas fini. Je vais très certainement réajuster des choses, le faire évoluer, analyser ce qui marche ou pas. Il n’y a qu’en me lançant que j’apprendrais (et j’ai aussi un bon coach wordpress, ça aide!)
La phrase qui m’inspire actuellement c’est celle-ci : « Done is better than perfect » (si on traduit de façon littérale : « fais est mieux que parfait »). Dans cette phrase, il y a la notion de lâcher-prise : accepter que tout ne soit pas parfait, et faire avant toute chose! On agit au lieu d’attendre. Je l’ai brodée et accrochée au-dessus de mon bureau, comme un petit rappel. J’en ai fait un thème pour mes ateliers de broderie. Car oui, un de mes objectifs est aussi de vous laissez l’occasion de vous exprimer à travers l’apprentissage la broderie.
Ces ateliers se dérouleront à Paris, pour l’instant. J’ai 3 dates d’ateliers qui se profilent en juin. Il y a donc cette thématique « Broder pour s’inspirer » qui est un niveau débutant. Le but étant de vous apprendre à broder en choisissant une phrase qui vous inspire et que vous verrez chez vous, une fois votre broderie accrochée au mur.
En espérant, vous croisez ici , ou vous enseigner quelques points de broderie. A très vite 😉
Venez! je ne mords pas, promis 😀
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>Toi aussi tu t’es imaginé.e en bureau de poste? Raconte-moi comment ça s’est passé dans les commentaires 😉
PS : La prochaine fois j’éviterais de faire un roman!
Bravo Sophie ! Merci pour ton article sincère et émouvant, longue vie à ton projet 🙂
Merci Aïda pour ton commentaire! ça me touche 🙂 J’espère que tout va bien pour toi!